Les Belges veulent participer, comme le montre une nouvelle enquête !

Burgerpanel

À peine 24 % des Belges estiment avoir suffisamment leur mot à dire dans la politique aujourd'hui. C'est ce que révèle une nouvelle étude menée par G1000 auprès d'un échantillon représentatif de 1 140 Belges. La participation des citoyens est pourtant très importante à leurs yeux : 88 % des personnes interrogées pensent que les responsables politiques doivent tenir compte de l'avis des citoyens avant de prendre des décisions. « Les citoyens souhaitent clairement plus de participation, aussi en dehors des élections », déclare Isabelle Dresse, porte-parole de G1000. « Une grande majorité de Belges soutiennent les initiatives en la matière et sont prêts à y prendre part. »

Les élections sont terminées et les votes comptabilisés. Faut-il attendre 5 ou 6 ans pour se faire entendre à nouveau ? Voter ne suffit pas pour de nombreux Belges : seule une personne sur quatre (24%) pense que les citoyens ont suffisamment leur mot à dire sur les politiques publiques. Plus alarmant encore : à peine 13% pensent que les dirigeants tiennent suffisamment compte de leur opinion avant de prendre des décisions. 

Les Belges se sentent aujourd'hui peu concernés par la politique. C'est surtout vrai au niveau européen, où à peine 18 % des citoyens se sentent impliqués. Mais même au niveau local, 54 % des citoyens déclarent se sentir peu ou pas du tout impliqués. « La proximité des autorités locales génère un plus grand sentiment d'implication, mais du travail reste à faire à tous les niveaux politiques », déclare Isabelle Dresse. 

« La proximité des autorités locales génère un plus grand sentiment d'implication, mais du travail reste à faire à tous les niveaux politiques »

Des citoyens prêts à se retrousser les manches 

Près de 9 Belges sur 10 (88%) trouvent important de pouvoir participer à la décision politique. Et ils sont prêts à se retrousser les manches. Si l’occasion se présentait, une très large majorité (90%) envisagerait de participer à un référendum ou un préférendum et 68% le ferait assurément. Trois personnes sur quatre pourraient prendre part à un panel citoyen (79%) ou une commission mixte (75%) qui réunit des citoyens tirés au sort et des élus. 

Pour certains groupes cependant, le seuil à franchir reste élevé. On voit par exemple qu’une femme sur trois (33%) doute de ses compétences pour participer à la vie politique. Chez les hommes, ce n'est le cas que d'un sur cinq (20 %). Cette confiance en soi diffère également en fonction de la longueur des études : 30 % des personnes avec un diplôme du secondaire ont l’impression de manquer de compétences pour participer à la vie politique, contre 21 % des personnes avec un diplôme d’études supérieures. 

« Il est essentiel de déployer des efforts suffisants pour que ces personnes puissent aussi faire entendre leur voix. Le tirage au sort des participants est une façon de former un groupe qui reflète bien la communauté, par exemple en termes de sexe, d'âge et de niveau d'éducation » explique Isabelle Dresse. 

 

Manque de confiance dans les politiques 

L'enquête montre également que la confiance est particulièrement faible : 69% des Belges déclarent avoir peu ou pas confiance dans les partis et les responsables politiques, avec des variations régionales : 79 % en Wallonie, 70 % à Bruxelles et 65 % en Flandres. « Bien sûr, une participation accrue ne suffira pas, à elle seule, à rétablir cette confiance. Mais le large soutien des citoyens à la participation montre qu'elle peut y contribuer, comme l'indiquent aussi d'autres études ». 

« Bien sûr, une participation accrue ne suffira pas, à elle seule, à rétablir cette confiance. Mais le large soutien des citoyens à la participation montre qu'elle peut y contribuer, comme l'indiquent aussi d'autres études ». 

Cette enquête a été commandée par G1000, la plate-forme belge pour l’innovation démocratique. Elle a été réalisée par le bureau d'études Indiville avec la contribution de Christoph Niessen (Université d’Anvers et membre du CA de G1000) auprès d'un échantillon de 1140 personnes, représentatif de la population belge. L’objectif de cette enquête est d’étudier le soutien à la participation citoyenne au sein de la population belge. Ce soutien est manifestement très élevé. Cela montre qu'il existe un grand potentiel avec lequel les gouvernements peuvent travailler.  

G1000 lance une campagne dans le cadre d'une enquête sur les possibilités d'impliquer davantage les citoyens dans la politique.

AGIR ENSEMBLE