Débat Citoyen « We Need To Talk » Donne La Parole Au Public Sur Le Financement Des Partis Politiques 

Débat citoyen sur le financement des partis

Le 2 février, le débat citoyen sur le financement des partis en Belgique sera lancé dans le cadre de l'initiative « We Need To Talk ».

Avec ce débat, les initiateurs Itinera, le Groupe du Vendredi, l'Institut Egmont, Levl, Aula Magna et G1000 veulent sortir de l'impasse sur cette question en éloignant la discussion de la particratie et en impliquant les citoyens.

Le problème du financement des partis

Chaque année, les partis politiques belges reçoivent plus de 75 millions d'euros de subsides. Si l'on ajoute les salaires des assistants parlementaires, les partis reçoivent jusqu'à 160 millions d'euros par an. De plus, il n'y a pratiquement pas de contrôle indépendant du financement des partis. Certains partis disposent d'un patrimoine tellement important qu'ils investissent une partie de leur financement dans l'immobilier ou en bourse. Ils dépensent également des sommes impressionnantes en publicités sur les médias sociaux : en 2022, ces dépenses se sont élevées à 5 millions d'euros.

Proposer des solutions par le biais d'un débat citoyen

Tout le monde reconnaît que le système doit changer. L'accord de coalition fédéral s'y engage même. Et pourtant, tout reste bloqué. En effet, les partis politiques sont littéralement "partie prenante", ce qui rend difficile la réalisation de réformes ambitieuses. Cependant, les citoyens ne sont pas obligés de tenir compte de l'agenda politique. En donnant à un groupe diversifié de citoyens suffisamment de temps et d'informations, ils peuvent formuler des recommandations concrètes qui peuvent profiter aux politiciens. C'est pourquoi les initiateurs ont décidé d'organiser un débat citoyen.

Le débat se déroule en trois étapes :

  1. Débat ouvert. À partir du 2 février, tous les citoyens peuvent participer au débat via le site web weneedtotalk.be ou via les sites web de différents médias. Tous les arguments seront recueillis et serviront d'inspiration pour la phase suivante.
  2. Panel de citoyens. Entre le 25 mars et le 14 mai, 60 citoyens tirés au sort se réuniront pendant trois week-ends pour élaborer des recommandations visant à améliorer le financement des partis. Le tirage au sort a été effectué conformément aux normes internationales de l'OCDE, de sorte que le panel de citoyens constitue un bon échantillon de la population belge. Les citoyens recevront toutes les informations nécessaires de la part d'experts académiques indépendants tels que les professeurs Bart Maddens (KULeuven) et Ingrid Van Biezen (Leiden University). Jean Faniel, directeur du CRISP. Les citoyens participeront également à des discussions avec les partis politiques pour connaître leur point de vue et, grâce à l'outil « Rhetoric », ils seront informés de ce qui préoccupe le grand public.
  3. Le retour d'information. Nous compilons toutes les recommandations du panel de citoyens et les transmettons au monde politique. Nous organisons des réunions avec les principaux acteurs politiques pour savoir ce qu'ils pensent de ces recommandations et ce qu'ils en feront.

La qualité du débat citoyen sera contrôlée par un comité de suivi externe composé de six experts en matière de participation, de gouvernance et d'inclusion : Herman Van Rompuy (ancien président du Conseil européen), Caroline Sägesser (CRISP), Dave Sinardet (VUB), Sana Sellami (Untitled Workers Club), Marjan Ehsassi (Berggruen Institute) et Art O'Leary (Irish Electoral Commission).

Lire le communiqué de presse complet ici.

Toutes les informations sur We Need To Talk sont disponibles sur le site weneedtotalk.be.